Actualité publiée il y a 7 jours
Pas si surprenante, cette association révélée par cette étude de l’Académie de Médecine chinoise entre une alimentation épicée et une longévité prolongée. On connait en effet l’activité anti-oxydante des épices, comme le safran ou la cannelle par exemple qui va permettre une réduction des lipides dans le sang ou encore l’effet de la capsaïcine du piment qui permet aux vaisseaux sanguins de se détendre et fait baisser la tension. Ces nouvelles données présentées dans le British Medical Journal confirment qu’une consommation régulière d’aliments épicés est associée à un risque de décès réduit, jusqu’à 15%. Mais si le piment n’était en fait qu’un marqueur de mode de vie ?
Il s’agit bien d’une association, car l’étude est observationnelle et ne permet donc pas de déduire une relation de cause à effet. Cependant, elle vient confirmer les résultats de précédentes recherches sur les effets bénéfiques des épices et principalement de leur ingrédient bioactif, la capsaïcine, déjà reconnue pour ces bénéfices antioxydant, anti-inflammatoire, anticancéreux et anti-obésité.
L’étude a suivi durant 7 ans 487.375 participants, âgés de 30-79 ans, et a rapproché leurs données de santé, les mesures physiques, et la consommation alimentaire (aliments épicés, viande rouge, fruits et légumes, alcool…) et les décès. Les facteurs de confusion, comme l’âge, l’état matrimonial, le niveau d’éducation et l’activité physique ont été pris en compte.
Au cours du suivi 20.224 décès ont été recensés.
- Vs les participants qui consomment des aliments épicés moins d’une fois par semaine,
- en consommer 1 ou 2 fois par semaine est associé à un risque de décès réduit de 10%
- en consommer 3 à 7 fois par semaine est associé à un risque de décès réduit de 14%.
- La consommation fréquente d’aliments épicés est également associée un risque plus faible de décès par cancer, par maladie cardiaque ou respiratoire.
- Les participants qui mangent régulièrement épicé ont donc un risque de décès inférieur à ceux qui mangent épicé moins d’une fois par semaine.
– L’association est similaire chez les hommes et les femmes,
– et plus forte chez les participants qui ne consomment pas d’alcool.
Les piments frais et secs sont les épices les plus couramment consommées. Certains composés bioactifs viennent expliquer ainsi cette association, la capsaïcine bien sûr, mais aussi la vitamine C et d’autres nutriments présents en concentration élevée dans les épices. Cependant, avant de se mettre régulièrement au piment, précisent les auteurs, il s’agit de préciser si cette longévité prolongée est un effet direct de ses composés bioactifs ou si le piment est en fait un marqueur de mode de vie ou d’autres facteurs alimentaires.
Source: BMJ 04 August 2015 BMJ 2015;351:h3942 Consumption of spicy foods and total and cause specific mortality
Editorial Consumption of hot spicy foods and mortality—is chilli good for your health?
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HYPERTENSION : Passe-moi le PIMENT s’il te plait, pour faire baisser ma tension…
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Cette actualité a été publiée le 05/08/2015 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration
de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.
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