Actualité publiée il y a 3 jours
L’activité physique prescrite comme un médicament par des équipes canadiennes en Santé familiale, c’est l’occasion d’évaluer la fois un modèle multidisciplinaire de soins primaires et la propension chez ces professionnels à recommander l’activité physique à leurs patients. Des conclusions présentées dans la revue Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism qui montrent, sans aucun doute, une reconnaissance pleine et entière de la kinésiologie…au Canada.
Les équipes Santé familiale (ESF) s’inscrivent, au Canada, dans une transition vers un modèle multidisciplinaire de soins primaires qui répond aux besoins d’une collectivité en matière de soins de santé en permettant à différents professionnels de la santé de travailler ensemble sous un même toit. C’est l’équivalent de nos Maisons de santé pluridisciplinaires (MSP) qui peuvent également se regrouper –avec d’autres structures- sous forme de Pôles de santé. À l’heure actuelle, les ESF desservent une proportion relativement faible de la population canadienne. Alors que ce type de structure multidisciplinaire offre un environnement idéal pour promouvoir l’activité physique, que les bénéfices de l’exercice physique ne sont plus à démontrer, les chercheurs du Département de kinésiologie de l’Université de Waterloo et du Centre for Family Medicine Family Health Team ont regardé comment les ESF s’inscrivaient ou pourraient s’inscrire, aujourd’hui, dans cette dynamique.
Pour mieux comprendre l’utilisation actuelle de l’activité physique comme traitement par les équipes Santé familiale (ESF) au Canada, les chercheurs ont enquêté auprès de 102 ESF sur les types de services de promotion de l’activité physique et les types de professionnels qui peuvent assurer ce conseil en matière d’activité physique.
Leur analyse montre que,
– près de 60 % des ESF interrogées offrent des services d’activité physique, mais dont les types, la durée et les cibles varient d’une équipe à l’autre.
– La plupart du temps, ces services sont proposés seulement aux personnes ayant des problèmes ou des besoins particuliers.
– En revanche, « de nombreux types de professionnels paramédicaux facilitent la prestation de services d’activité physique », avec une diversité de qualifications est toutefois préoccupante, les professionnels proposant une thérapie par l’activité physique n’ayant pas toujours les qualifications requises.
Selon les auteurs, il reste nécessaire d’accroître encore l’accessibilité à ces prestations mais aussi de professionnaliser leur prescription : « En Ontario, le terme kinésiologue est un titre professionnel nouvellement accrédité dont le champ de pratique comprend la promotion et la prescription d’activités physiques. Nous estimons que des conseillers en activité physique qui sont des kinésiologues agréés possédant une expertise en matière de prescription d’activités physiques et de counselling comportemental sont tout indiqués comme fournisseurs de soins primaires dans les ESF ».
On l’aura compris, au Canada, l’activité physique est bien reconnue comme une thérapie, à part entière.
Source: Applied Physiology, Nutrition, and Metabolism 02 February 2015 DOI: 10.1139/apnm-2014-0387 Physical Activity as Medicine among Family Health Teams: An Environmental Scan of Physical Activity Services in an Interdisciplinary Primary Care Setting
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Cette actualité a été publiée le 22/02/2015 par P. Bernanose, D. de publication, avec la collaboration
de P. Pérochon, diététicien-nutritionniste, coordinateur éditorial.
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