Les dix signes précurseurs de la maladie dAlzheimer ont maintes fois été décrits: les troubles de la mémoire sont généralement les premiers à apparaître dans la maladie d’Alzheimer et constituent la première cause de consultation médicale.
Cependant, tristesse, irritabilité et perturbation du sommeil sont parfois des symptômes précurseurs de la maladie d’Alzheimer, selon une étude menée à travers 34 centres de dépistage américains. Ensuite apparaissent l’anxiété, la modification d’appétit, l’agitation et l’apathie.
Ce qui est surprenant dans l’étude menée par une équipe américaine, c’est de voir que les symptômes psychologiques et comportementaux sont parfois présents avant même les classiques troubles de la mémoire et de l’orientation dans le temps.
Sources : https://www.neuromedia.ca/alzheimer-commencer-troubles-lhumeur/
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Tristesse, irritabilité et sommeil perturbé sont parfois des symptômes précurseurs de la maladie d’Alzheimer, selon une étude menée à travers 34 centres de dépistage américains.
Les troubles de la mémoire sont classiquement les premiers à apparaître dans la maladie d’Alzheimer et, en tous cas, ceux qui poussent à consulter un médecin. Bien souvent, celui-ci pourra rassurer sur un trouble bénin lié à l’âge et, plus rarement, engager un processus de diagnostic d’une authentique maladie d’Alzheimer. Dans ce cas, c’est la mémoire des faits récents qui est généralement atteinte. «Les malades oublient une information donnée quelques minutes auparavant, c’est une incapacité à fixer le présent, d’apprendre des choses nouvelles», détaille le neurologue Jean-Pierre Polydor, dans un excellent guide à destination des des aidants et de ceux qui veulent comprendre la maladie (Alzheimer mode d’emploi, L’esprit du temps).
La désorientation dans le temps (ne plus savoir en quelle année on est par exemple) et l’espace (se perdre dans son quartier) peut aussi être repérée par les proches, mais la famille accorde souvent peu d’attention à la première, et la seconde n’est pas forcément présente au début. D’autres symptômes apparaissent ensuite successivement ou simultanément.
Il est aussi classique de dire que les troubles psychologiques et du comportement viennent émailler la progression de la maladie. Par exemple, la dépression, l’apathie, l’agitation, l’agressivité. «L’altération des comportements, et surtout des comportements sociaux (la relation à l’autre), est constante dans l’évolution de tous les malades», souligne le Dr Polydor. «Ces comportements aberrants, plus que les déficits intellectuels, sont les facteurs prédominants de la rupture de tolérance des aidants», ajoute-t-il.
Un ordre d’apparition identifié
Mais ce qui est plus surprenant dans l’étude menée sous la houlette du Pr Catherine Roe, de la Washington University School of Medicine à Saint-Louis (États-Unis), publiée le 10 février 2015 dans la revue internationale Neurology, c’est de voir que ces symptômes sont parfois présents avant même les classiques troubles de la mémoire.
Grâce aux registres de 34 centres disséminés dans tous les États-Unis, le Pr Roe et ses collègues, les Dr Mary Clare Masters et John Morris, ont ainsi pu dépouiller le dossier de 1218 personnes qui avait eu une première consultation sans signe de maladie d’Alzheimer à partir de 2005, puis déclenché la maladie par la suite. Or, dès cette première consultation, certains signes habituellement considérés comme plus tardifs étaient déjà là. En tous cas de façon plus fréquente que dans un groupe d’âge similaire (en moyenne 78 ans). Les auteurs décrivent même un ordre d’entrée en scène: «D’abord l’irritabilité, la dépression, et les perturbations du sommeil ; ensuite l’anxiété, la modification d’appétit, l’agitation et l’apathie ; enfin, l’exaltation, les troubles moteurs, les hallucinations, les illusions et la désinhibition».
Un colloque organisé en 2013 sous la direction du Pr Emmanuel Hirsch, directeur de l’espace éthique de l’APHP (paris) et de l’Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer, avait souligné les enjeux des interventions et des diagnostic précoces dans cette maladie neurodégénérative. Les experts insistaient notamment pour que ce diagnostic soit assez précoce pour permettre au malade comme à ses proches de comprendre ce qui arrive, donner une chance au patient d’être inclus dans un essai thérapeutique et enfin de bénéficier d’un traitement susceptible sinon de le guérir, du moins de ralentir l’évolution.
LA RÉDACTION VOUS CONSEILLE:
Diagnostiquer Alzheimer avant les premiers symptômes
Source: le Figaro santé (article intégral)