Au Québec comme dans le monde entier, on s’inquiète du phénomène de maltraitance des plus âgés. Lors du colloque du Droit de Vieillir à Dijon en janvier 2012, onze pays sont venus échanger sur leurs recherches, leurs pratiques.
Marie Beaulieu, titulaire de la Chaire de recherche sur la maltraitance envers les personnes aînées, à l’université de Sherbrooke, a présenté la situation au Québec.
Face aux besoins : un Plan gouvernemental de 16 millions d’euros sur 5 ans (2010 à 2015)
Ce plan de lutte contra la maltraitance envers les aînés mobilise tout le gouvernement : 13 ministères sont concernés car “la maltraitance est transversale” explique Mme Beaulieu (santé, habitat, aides sociales, finances, tutelles…)
Le plan n’a pas cherché à créer de nouveaux services mais à renforcer le continuum de prise en charge (pour éviter les redondances et renforcer l’efficacité de la lutte et des actions de prévention).
Le gouvernement s’est doté d’une enveloppe budgétaire de 16 millions d’euros sur 5 ans (Pour 1,4 millions d’aînés) autour de quatre grands axes et une trentaine de mesures.
Quatre axes
1. Vaste campagne de sensibilisation du public : campagne de communication à la télévision en français et en anglais, dépliants
2. Une ligne d’écoute “Aide Abus Aînés”, gratuite, 365 jours par an, de 8H à 20H, tenue par des professionnels du travail social avec une centralisation à Montréal et des suivis régionaux de dossiers.
En un an, on constate 4 000 appels. Les personnes âgées appellent mais aussi leurs proches, comme les professionnels qui cherchent un soutien.
3. Création de coordinations régionaux : 1 par région, et des spécialistes/ populations spécifiques (communautés culturelles)
4.Création d’une chaire de recherche dont Mme Beaulieu est responsable : études, analyses, modifier des pratiques
Voir le site Internet gouvernemental “maltraitanceaines.gouv.qc.ca”